الأحد، 28 نوفمبر 2010

Les mosquées de Toronto seraient espionnées par le SCRS

TORONTO – Des douzaines d’informateurs de la région de Toronto sont payés par le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) pour espionner les mosquées du Toronto métropolitain, selon un leader bien connu de la communauté arabe.

Khaled Mouammar, le président de la Fédération canado-arabe, a déclaré qu’il avait reçu au moins une douzaine de plaintes concernant des espions du SCRS qui ciblent des fidèles et leur offrent de l’argent en échange de renseignements.
Il a accusé les agents d’exposer des liasses d’argent devant les fidèles qui sont payés pour livrer des « renseignements sensibles » obtenus dans les mosquées.
« Il y a des informateurs dans toutes les principales mosquées de la région de Toronto, a affirmé M. Mouammar. Les gens dans notre communauté sont sans emploi et ont besoin d’argent. »
Selon lui, ces informateurs sont payés en argent comptant, et les montants varient en fonction de la valeur des informations rapportées à leurs superviseurs du SCRS, qui sont originaires du Moyen-Orient et parlent couramment l’arabe.
« Les renseignements qu’ils fournissent donnent lieu à plusieurs enquêtes sans fondement, a dit M. Mouammar. Des familles ont été ruinées par leurs allégations. »
Les agents visent des chercheurs musulmans qui fréquentent souvent les mosquées, des chômeurs ou de jeunes hommes dont le statut d’immigrant n’est pas encore régularisé. « Ils reçoivent d’abord l’argent et sont ainsi forcés de ramener des renseignements, a indiqué M. Mouammar. Ces gens étaient interrogés par les agents à peine deux jours après qu’une conversation eut été interceptée à la mosquée. »
Selon des membres de la Fédération canado-arabe, les agents promettent aux hommes qui n’ont pas encore leur statut d’immigrant que leur situation peut être normalisée s’ils acceptent de faire de l’espionnage.
« Ces activités ont pris énormément d’ampleur depuis les derniers mois », a ajouté Khaled Mouammar, qui estime que ces opérations d’espionnage du SCRS doivent cesser. Les gens ne peuvent plus parler librement dans leurs mosquées, ils hésitent à s’exprimer, et ça les inquiète. »
Les membres de la communauté arabe se plaignent de la visite d’agents dans certains milieux de travail durant les heures d’affaires, afin d’interroger des femmes musulmanes sans la présence de leurs maris, ainsi que de pressions exercées sur de jeunes travailleurs pour faire un rapport sur leurs amis et collègues de travail.
Le porte-parole du SCRS, Tahera Mufti a affirmé que le mandat du SCRS est d’avertir le gouvernement des menaces potentielles à la sécurité.
« Le SCRS travaille avec plusieurs communautés au Canada par l’entremise de différents partenariats, a-t-il précisé. Notre service ne discute pas publiquement de ses activités, ses méthodes et ses préoccupations. »

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